Lidia Fridman not only sings well, but displays a comfort with the Italian language that is essential to this work. Her aria describing the sensuousness of the tendrils of smoke as they float up and around her is deliciously erotic. Omar Montanari’s rich, Italianate baritone underlines Gil’s paranoia and love for his wife. …Felix Krieger conducts a passionate, humorous performance assisted by the excellent Berlin Opera Group orchestra. © 2025 American Record Guide
Felix Krieger sets the scene brilliantly with the beautifully played short Sinfonia. The first voice we hear is that of the baritone, Omar Montanari. He has a nice, lyrical instrument and characterises well as the Count, who vacillates between suspicion and devotion to his young wife. She is played by Lidia Fridman, a Russian soprano active in Italy, with an attractive, soft-grained voice. Between them, under Krieger’s expert baton, they present a nicely paced and vividly characterised performance of the piece. © 2025 MusicWeb International Read complete review
…while Omar Montanari – a warm, lyrical baritone – can bluster as well as charm, Lidia Fridman is one of the gentler Susannas on record. Her soft edged soprano brings a note of pathos… you’ll enjoy it; but you might find yourself craving more… © 2025 Gramophone
…what is impressive about this performance is Felix Krieger’s handling of the orchestra (the Orchestra of the Berlin Opera Group) and how together they are ultra-responsive to the quickly-changing score. Wolf-Ferrari’s orchestration is superb, and heard like this one cannot but listen in admiration.
Krieger’s handling of the end of the opera is perfect. © 2024 Classical Explorer Read complete review
OC992 = Son: 8.5 / Notice: 7 / Répertoire: 8.5 / Interprétation: 9
MDG = Son: 8 / Notice: 8 / Répertoire: 8 / Interprétation: 9
WOLF-FERRARI, E.: Segreto di Susanna (Il) [Opera] (Fridman, Montanari, Berliner Operngruppe Orchester, Krieger) Oehms OC992
FERRARI, Piano Trios Op. 5 & 7 / Piano Quintet Op. 6 / String Quintet Op. 24 (Sawallisch) MDG
Opéra et musique de chambre, deux visages musicaux de Wolf-Ferrari
Deux parutions récentes, dans des domaines différents, rappellent le souvenir du compositeur vénitien Wolf-Ferrari, méconnu sans être oublié. Ermanno Wolf, dont le père, d’origine allemande, est peintre et la mère italienne, ajoute le nom de celle-ci à son patronyme vers l’âge de vingt ans. Il essaie la peinture, mais la musique l’emporte : débuts au piano, formation à Rome, puis à Munich, pour la composition, auprès de Joseph Rheinberger (1839-1901), professeur réputé. C’est à Venise qu’il connaît un premier succès avec un oratorio, bientôt suivi d’un opéra, Cenerentola, en 1900, puis de quelques autres, sur des thèmes de Perrault, Shakespeare, Lope de Vega et, surtout, Goldoni, notamment I quattro rusteghi en 1906. Sa carrière se déroulera en grande partie dans la Cité des Doges, où il sera directeur du Conservatoire Marcello, ce qui ne l’empêchera pas d’enseigner la composition au Mozarteum de Salzbourg pendant la Seconde Guerre mondiale.
Son opéra en un acte Il segreto di Susanna, une comédie néo-classique-vériste, lui assure le succès. Il est créé, en traduction allemande, au Hoftheater de Munich en décembre 1909, sous la direction de Felix Mottl. Ce sera ensuite l’accueil, deux ans plus tard, au Metropolitan de New York et à Rome, pour la version italienne, et en français à la Monnaie de Bruxelles. Il sera joué sur diverses scènes jusqu’à nos jours. L’Opéra Royal de Wallonie l’a inscrit à son affiche en 2016, avec Anna Caterina Antonacci en Susanna, sous la direction du regretté Patrick Davin. Le livret est de la main d’Enrico Golisciani (1848-1919), qui écrira pour d’obscurs compositeurs italiens, mais aussi pour Cilea (Gina), Giordano (Marina) ou Ponchielli (Marion Delorme). L’intrigue est des plus minces : le Comte Gil suspecte son épouse Susanna de lui être infidèle, après avoir constaté des effluves de tabac autour d’elle. Mais Susanna n’a pas d’amant : elle fume en cachette des cigarettes, avec la complicité d’un serviteur, Sante (rôle muet), ce que son mari découvrira par surprise. On regrette que la présente production ne se soit pas donné la peine d’ajouter le texte de ce livret peu développé, le mélomane devant se contenter d’un simple synopsis. Sur cette trame amusante, Wolf-Ferrari a composé une musique alerte, facétieuse et bondissante, avec récitatifs, arias et duos aux plaisantes couleurs harmoniques et à l’orchestration charmante et vive (l’ouverture est enlevée), mais aussi faussement dramatisée, avec un piano ponctuel, et nourrie de clins d’œil à Rossini, Mozart, Verdi, et même à Wagner.
On peut considérer l’œuvre comme un plaidoyer pour l’émancipation féminine : le Comte Gil a interdit à son épouse de sortir sans lui, mais Susanna n’en a pas tenu compte au début de l’action, entraînant les soupçons, qui se révéleront injustifiés. Il s’agit ici d’une version de concert, donnée le 13 juin 2022, au Konzerthaus de Berlin. La soprano russe Lidia Fridman, que l’on a pu entendre à la Monnaie de Bruxelles en Norma (2021), se révèle une pétillante Susanna, à la voix maîtrisée, un peu provocatrice, un peu rebelle, mais aussi séduisante manipulatrice. Le ténor italien Omar Montanari lui donne la réplique, avec le même sens comique. Le duo est convaincant, avec la complicité de la baguette attentive de Felix Krieger (°1975), directeur musical du Berliner Operngruppe, qu’il a fondé en 2010. Avec sa formation, il s’est déjà fait apprécier, pour Oehms, dans Iris de Mascagni (2021) ou dans la première discographique de Dalinda de Donizetti, dont nous nous sommes fait l’écho le 2 mai dernier.
L’œuvre a un passé discographique, car Il segreto di Susanna a connu quelques gravures. On oubliera les deux productions turinoises pionnières des années 1950 pour Cetra, qui ont mis l’œuvre à disposition, pour s’arrêter à celle qui a réuni en 1976 Maria Chiara et Bernd Weikl, à Covent Garden, sous la direction de Lamberto Gardelli (Decca), et encore plus, référence essentielle, à celle de Renata Scotto et Renato Bruson en 1981, avec le Philharmonia placé sous la baguette de John Pritchard (CBS, réédition CD en 2008). Dans cette dernière version, la fantaisie est à son comble, avec une Scotto éblouissante de finesse vocale ! Si l’on passe un bon moment avec la nouvelle production Oehms, celle qui compte quatre décennies est à thésauriser.
Autre visage musical d’Ermanno Wolf-Ferrari, celui de la musique de chambre, pour laquelle il a laissé une dizaine de partitions. Quatre d’entre elles sont mises en valeur dans la série Preziosa du label MDG, vouée à la réédition de gravures de l’époque du 33 Tours, pour la plupart inédites en CD. Cette collection a déjà proposé des pages de Rossini, Reger, Britten, Respighi ou Hummel, mais aussi de compositeurs moins connus, comme Johann Grabe ou Louis-François Dauprat. Dans le double album qui nous concerne, les enregistrements, effectués dans la salle du Reitstadt de la cité bavaroise de Neumarkt, datent de 1988. Deux trios et deux quintettes sont à l’affiche ; ils rassemblent des solistes de l’Orchestre du Bayerisches Staatsoper dont Wolfgang Sawallisch (1923-2013) a été le très remarquable directeur musical de 1971 à 1992. Ce Munichois était aussi un pianiste éminent : il a été le partenaire de Dietrich Fischer-Dieskau, Hermann Prey, Thomas Hampson, Margaret Price ou Lucia Popp pour des programmes de mélodies, devenus des références, mais a aussi œuvré comme chambriste avec des musiciens de son orchestre.
C’est le cas ici, comme l’explique la notice : lorsqu’il a appris que plusieurs d’entre eux étaient sollicités, Sawallisch a proposé sa participation, à titre gratuit. Ce qui nous vaut un Quintette à clavier op. 6, page de jeunesse (1902) d’une essence postromantique dense et concise. Le Leopolder-Quartett München a été actif de 1976 à 2007, sous l’impulsion du violoniste Wolfgang Leopolder, qui fit une longue carrière à l’orchestre bavarois dont il fut chef de pupitre. Cet ensemble joue aussi le Quintette à cordes op. 24, nettement plus tardif (1942), de virtuosité classique, pour lequel il s’est adjoint le concours de l’altiste Fritz Ruf, membre de l’orchestre lui aussi, qui possède une riche sonorité.
L’autre disque de l’album est dévolu aux deux trios à clavier, Opus 5 et 7, autres pages de jeunesse qui datent de la période de formation munichoise du compositeur ; amples et chaleureuses, elles sont d’inspiration postromantique. Leur complexité est servie avec fougue et brio par le Münchner Klavier-Trio, dont les activités ont débuté en 1982, initiées par d’autres membres de l’orchestre. Ici, Michaël Schäfer (°1956), qui compte notamment à son actif deux albums en première mondiale de Vincent d’Indy (Genuin, 2007), officie au piano. Une belle inscription au catalogue pour cet album de qualité, qui s’impose dans une discographie des plus maigres. © 2024 Crescendo
Bei der jüngst vom Label OEHMS auf CD publizierten Aufnahme von Wolf-Ferraris komischer einaktiger Oper Il Segreto di Susanna handelt es sich um eine absolute Rarität. Es ist OEHMS ein herzliches Dankeschön dafür auszusprechen, dass es dieses bereits 2022 aufgenommene, sehr selten gespielte und interessante Werk nun auf Tonträger herausgebracht hat. Es bildete vor zwei Jahren einen sehr interessanten Beitrag zum Programm der Berliner Operngruppe e. V. Diese wurde im Jahre 2010 von dem Dirigenten Felix Krieger gegründet. Sein Ziel war es, Opern zu präsentieren, die wenig bekannt sind und abseits des gängigen Opernrepertoires stehen. Derartige seltene Werke des Musiktheaters, die noch nie oder schon lange nicht mehr zu erleben gewesen waren, wollte Krieger aufführen. Und dieses Konzept ist bisher auch voll aufgegangen, nicht nur bei Il Segreto di Susanna.
Die heitere Handlung ist schnell erzählt: Graf Gil und seine Frau Susanna führen eine harmonische Ehe. Was Gil bisher nicht wusste, ist die Tatsache, dass seine Frau eine passionierte Raucherin ist. Diesem Genuss frönt sie allerdings nur, wenn ihr Gatte nicht zu Hause ist. So auch jetzt. Als dieser heimkehrt, bemerkt er den Zigarettenrauch und deutet ihn falsch. Er meint, dass Susanna einen Liebhaber empfangen hat und dass dieser in seinem Haus geraucht hat. Konsequenterweise verfällt er in Eifersucht. Zeitweilig beruhigt er sich wieder, nur um dann wieder einen erneuten Anfall zu bekommen. So geht es hin und her bis zum Ende – bei dem Gil das Haus in Richtung seines Clubs verlässt und Susanna sich erneut eine Zigarette ansteckt.
Wolf-Ferrari ist eine recht eindringliche Musik gelungen. Die Haupttonart ist D-Dur – für eine komische Oper durchaus passend. Der Komponist wartet mit einer locker dahinfließenden, spritzigen und tiefgründigen Musik auf, die ganz und gar der Tonalität verpflichtet ist und harmonisch eigentlich keine Besonderheiten aufweist. Felix Krieger dirigiert sie mit lockerer Hand, flüssig und elegant, wobei er ein gutes Gespür für Transparenz an den Tag legt und den beiden Sänger:innen ein umsichtiger Begleiter ist. Letztere erbringen hervorragende Leistungen. Lidia Fridman singt mit ebenmäßig geführtem, bestens italienisch geschultem und farbenreichem Sopran eine erstklassige Susanna. Neben ihr bewährt sich der ebenfalls eine vorbildliche italienische Technik aufweisende, sonor und differenziert intonierende Bariton Omar Montanari in der Rolle des Grafen Gil.
Eine in jeder Beziehung erstklassige CD, die einen echten Geheimtipp für Opernliebhaber darstellt. © 2025 Das Orchester
Harmonische Ehekrise
Felix Krieger, die Berliner Operngruppe und zwei ideale Solisten bewegen sich grazil durch Wolf-Ferraris Kurz-Oper „Il segreto di Susanna“.
Das Orchester der Berliner Operngruppe beherrscht das italienische Repertoire von den Belcanto-Spätausläufern bis zum Beginn des 20. Jahrhunderts glänzend. Felix Krieger setzt Wolf-Ferraris Kontraste kulinarisch und grazil um: die melodischen Gesten im Streitduett, die pikante Begleitung der Arien, die Hurtigkeit der Sinfonia und das Zitat aus Debussys „Prélude à l’après-midi d’un faune“ zum Zigarettenrauch. Angesichts der wirkungsvollen Hauptpartien erstaunt es, dass die Oper nicht in noch mehr Einspielungen vorliegt. Hier agiert ein ideales Doppel: Lidia Fridman mit dem üppigen Material eines überbordend farbenreichen Soprans und Omar Montanari als ebenbürtiger Bariton-Platzhirsch mit vollendeten vokalen Umgangsformen. Das Ehedramolett von 1909 durchspielt in 46 Minuten Zärtlichkeit, Wut, Eifersucht und Versöhnung. Wolf-Ferrari hat da sehr genau in die Partitur von Verdis „Falstaff“ geblickt. © 2025 Concerti

Kurz, pikant, temperamentvoll – so entfaltet sich von der rhythmisch scharfen Ouvertüre an die vergnügliche Farce „Il segreto di Susanna“ des zu Unrecht nur noch so selten zu hörenden Deutsch-Italieners Ermanno Wolf-Ferrari, die 1909 erstmals in München gespielt wurde. Erzählt wird in modernisierter Commedia-dell’Arte-Manier, die Wolf-Ferraris auch in längeren Opern erprobte Spezialität war, von der heimlich rauchenden Gattin des ihr wegen des Geruchs einen Liebhaber andichtenden Grafen – bis beide sich erleichtert und mit neuer Erkenntnis zum Finale eine Zigarette danach anzünden.
Da wackelt auch schon instrumental der Kleiderständer und klirren die Kaffeetassen, dazwischen treibt es zudem ein komischer Diener (beweglich: Guido Lamprecht) äußerst farcenbunt. Lidia Fridman gibt die Contessa Susanna mit spitzer, aber warmer Stimme, immer exaltiert, am Rande des Entdeckungsnervenzusammenbruchs. Auch Omar Montanari als schnurrender, wenngleich scharf die Vokalkrallen zeigender Baritongattenkater ist ein bewährter Vater der Klamotte, der seine Spitzentöne pointensicher zu setzen weiß.
Virtuos rollt dieses komische Intermezzo auf sein versöhnliches Ende zu. Der versatile Dirigent Felix Krieger wie das quicke Telefonorchester der stets enthusiastischen Berliner Operntruppe machen mal körperliche wie instrumentale Bocksprünge, haben den klanglich ausgeglichen Hüftschwung drauf. Dieser Einakter tanzt also äußert unterhaltsam Kür. Nach bisweilen Wagner-Schwersinn wie Mozart-Ödnis im Repertoire durchaus eine echte Erleichterung. Auch wenn Nikotin heute natürlich ein No-Go ist… © 2024 Rondo
Ehekrach mit Happy End
Diese Aufnahme mit dem Orchester der Berliner Operngruppe unter der inspirierenden Leitung von Felix Krieger strahlt ungeahnte Lebendigkeit aus. Graf Gil kommt nach Hause. Er meint auf der Straße seine Frau Susanna gesehen zu haben. In der Wohnung bemerkt er Zigarettenrauch und wittert einen ungebetenen Liebhaber. Er selbst mimt die Tugend in Person: „Ich spiel‘ nicht, ich rauch‘ nicht, ich trink‘ nicht!“ Der Diener Sante stört hier immer wieder deutlich hörbar das Tete-a-Tete auf der Chaiselongue. Das Paar preist dabei seine Liebe. Doch als der Graf erneut Zigarettenrauch wahrnimmt, steigert sich seine Wut in Raserei, er beschimpft Susanna, droht mit Gewalt. Es gelingt ihr nicht ein zweites Mal, seine Zweifel zu zerstören. Der Graf macht sich auf den Weg zu seinem Club. Aber er kehrt schon nach kurzer Zeit zurück – denn er möchte seine Frau mit ihrem Liebhaber in flagranti erwischen. Die Atemlosigkeit des Geschehens bringt der Dirigent Felix Krieger gut zum Ausdruck. Susanna hat inzwischen Angst um die Gesundheit ihres Mannes. Auf ihre Frage, was er denn suche, antwortet er: „Den Regenschirm!“ Als sie ihm diesen gibt, verlässt er die Wohnung, um dann im nächsten Moment wiederzukommen. „Wo ist der Schurke?“ schreit er. Als er auf seine Frau zugeht, verbrennt er sich auch noch die Hand an ihrer Zigarette. Er wirft seine Tugenden über Bord und ist erleichtert: Ab jetzt rauchen sie gemeinsam! Ermanno Wolf-Ferraris Opern-Einakter kommt als spritzige Komödie in D-Dur daher. In der Ouvertüre werden forsch vier Themen vorgestellt und kunstvoll verarbeitet. Wuchtige Akkorde, rasante Sechzehntelläufe und prägnante rhythmische Motive wechseln sich hier facettenreich ab. Gils Arie erinnert zuweilen an die berühmte „Verleumdungs“-Arie aus Rossinis „Barbier von Sevilla“. Und Susannas Klavierspiel gemahnt sogar an Mozart, was ihren Mann sichtlich besänftigt. Es gelingt dieser Aufnahme, elektrisierende Opernatmosphäre hervorzuzaubern. Selbst Pergolesis „La serva padrona“ bleibt spürbar. Gräfin Susanna interpretiert Lidia Fridman mit farbenreich-betörendem Sopran, während Graf Gil von Omar Montanari mit famos-voluminösem Bariton dargeboten wird. Das aus der Sprachmelodie abgeleitete Parlando klingt hier überaus flüssig, leidenschaftliche Steigerungen besitzen wahrhaft melodischen Reiz. Die E-Dur-Kantilene Susannas überzeugt als Hymne auf die Seligkeit des Rauchens, die Lidia Fridman feinnervig interpretiert. Guido Lamprecht spielt hier als Diener Sante eine stumme Rolle. Die Miniaturouvertüre verzaubert den Hörer mit ihrer kontrapunktischen Virtuosität. Als sich das Paar setzt, blitzt Mozarts Todes-Tonart g-Moll auf. Der Ehekrach gleicht einer Schlachtenmusik, selbst ein Motiv aus Beethovens fünfter Sinfonie ist zu hören. Chromatische Tonleitern der Violinen unterstreichen die zuweilen fast sphärenafte Aura dieser Musik, selbst ein Motiv aus Claude Debussys „Nachmittag eines Faun“ klingt an. Als der Graf sich die Finger an einer Zigarette verbrennt, fährt eine None durchs Orchester. Dieses grelle Intervall der kleinen Sekunde leitet zu Reminiszenzen aus Giuseppe Verdis „Falstaff“ über. Eine hörenswerte Aufnahme, die keinen Moment Langeweile aufkommen lässt. © 2024 Online Merker
Alles andere als politisch oder sonst wie korrekt ist Ermanno Wolf-Ferraris Einakter Il Segreto di Susanna, den er selbst als Intermezzo bezeichnete, der aber nun von Oehms als Komische Oper auf den Marktgebracht wurde und zwar als Mitschnitt eines Opernabends vor zwei Jahren, als daneben noch Mascagnis Zanetto als Kontrastprogramm von der Berliner Operngruppe aufgeführt wurde. Einiges Empörungspotential hat das Stück, da am Ende nicht die Gräfin Susanna vom Laster des Rauchens befreit wird, sondern ganz im Gegenteil ihr Gatte, der Graf Gil, ihm ebenfalls verfällt und das Ganze mit einem an Verdis Falstaff erinnernden „Tutto è fumo“ gefeiert wird, nachdem schon zuvor Beethovens Fünfte und Debussys Siesta haltender Faun zitiert wurden. Ein stummer Diener geistert neben dem Ehepaar durch das Stück, der aber natürlich auf der CD keine Spur hinterlässt. Das Operchen wurde 1909 in München in deutscher Sprache uraufgeführt und verschwand nie völlig von den Spielplänen.
Seit zwölf Jahren erfreut die Berliner Operngruppe unter ihrem Dirigenten Felix Krieger das Berliner Publikum mit der Aufführung noch nie oder selten erlebten italienischen Opern, so Verdis I Masnadieri oder Stiffelio, Puccinis La Villi und Edgar, Bellinis Beatrice di Tenda, Donizettis Dalinda oder Mascagnis Iris, und von den beiden letzteren gibt es, ebenfalls von Oehms, CDs.
Kontinuierlich an Quantität, d.h. Zahl der Mitwirkenden, wie an Qualität gewachsen ist der Klangkörper, weil inzwischen fast ausschließlich aus Berufsmusikern bestehend, die es als eine Ehre ansehen, an den einmal im Jahr und einmalig stattfindenden Aufführungen teilzunehmen. Auch der Chor, der allerdings in diesem Werk nichts zu tun hat, hat eine ähnliche Entwicklung durchlaufen.
Das Orchester beginnt rasant und hat im Verlauf der knappen Stunde viele intensiv genutzte Möglichkeiten, zahlreiche Facetten von Übermut, Charme, Ironie, Duftigkeit und Rasanz der Partitur auszuloten. Nie hat der Hörer wie sonst so oft den Eindruck, Leichtigkeit sei ein schwer zu vollbringendes Werk, sondern unter Felix Krieger, gewinnen die Musiker die Fähigkeit, sie als selbstverständlich erscheinen zu lassen. Sinfonia und Interludio erweisen sich als kleine Kostbarkeiten. Auch die Gesangssolisten sind höchst erfreulich. Der italienische Tenor Omar Montanari, an Rossini und Donizetti geschult, verfügt über recht dunkle, gar nicht anämisch wirkende Stimmfarben, die Stimme hält auch dem Wutausbruch über den vermeidlichen Ehebruch stand, und die Diktion ist beispielhaft, was man leider von der der russischen Sopranistin Lidia Fridman nicht behaupten kann, die aber mit einer frischen, in der Höhe aufblühenden Stimme, in der sich der Charme der optischen Erscheinung zu spiegeln scheint, den Ohren schmeicheln kann.
Man kann nur hoffen, dass es auch 2025 wieder eine Aufführung der Berliner Operngruppe und danach eine daran erinnernde CD geben wird. © 2024 Opera Lounge

Desde hace una década, el Berliner Operngruppe, liderado por el imaginativo director Felix Krieger, ofrece en la sala grande de la Konzerthaus de la capital alemana un título de ópera infrecuente al año, y alguno de ellos se registran en vivo para el sello Oehms Classics. Así, si se dedicaron ya veladas a Edgar, Iris o a la nueva edición de Dalinda de Donizetti (alternativa a la “polémica” Lucrezia Borgia en Nápoles de la que se dio puntual cuenta desde estas páginas), toca ahora el turno a una breve ópera de Ermanno Wolf-Ferrarri: Il segreto di Susanna, presentada junto al Zanetto de Mascagni en 2022.
La discográfica ha decidido, no obstante, o al menos por el momento, comercializar solo el primer título, y la protagonista comienza a ser una colaboradora ya frecuente de la compañía. La soprano Lidia Fridman era Dalinda en el título donizettiano antes mencionado, y con esta comedia ligera y exquisita demuestra su versatilidad y apreciable vena cómica. De timbre oscuro e inteligente fraseo, sabe pulsar los resortes del simpar personaje para hacerlo magnético, incluso sin el necesario componente visual. A su lado, Omar Montanari es un Gil bien delineado en general, capaz de expresar con claridad la variedad de humores por los que transita el personaje. Por su parte, muy precisa la dirección de Krieger al frente de la empastada orquesta. © 2025 Ritmo
La reaccion antirromantica de las vanguardias de principios del siglo XX llevo a algunos compositores a abandonar los argumentos tradicionales de dramones sentimentales para volcarse bien sobre tramas simbolistas, bien sobre una recuperacion de la opera comica y bufa. Es el caso de esta pequena obra maestra de Ermanno Wolf-Ferrari, estrenada en 1909. A mas de un siglo de distancia, el argumento de Enrico Golisciani tiene mas vigencia que nunca, con la sensibilidad anti-tabaco a flor de piel en todos los espacios, privados y publicos. Ya saben: si el conde no fuma ni tampoco la condesa, .de donde procede el olor a tabaco en la casa? conclusion del conde: de un amante. Embrollos, explosiones de ira y de honor ultrajado para, al final, encontrar la solucion: la condesa fuma a escondidas con la complicidad del criado Sante (papel mudo), asi que el conde se une a la ceremonia del humo en un final feliz. Wolf-Ferrari recupera aqui con inteligencia y finura el espiritu de los intermezzi dieciochescos, como heredero de la comedia del Arte. Escritura orquestal refinada y lineas vocales en la mejor tradicion italiana convierten a esta operita en una obra maestra. Krieger, con un solido grupo orquestal creado por el mismo en 2010 para este tipo de repertorio fuera del usual, se reviste del espiritu burlon de la musica para firmar una version llena de brio teatral y de brillo instrumental, sabiendo remarcar con energia los acordes orquestales en los recitativos y dejandose llevar por la languidez de las melodias llenas de encanto de Wolf-Ferrari. La orquesta, por cierto, suena maravillosamente. Montanari, a pesar de un timbre nasal, es un baritono bufo perfecto, con un fraseo muy teatral lleno de inflexiones y reguladores. Algo por debajo queda Fridman, de voz opaca y trasera, aunque se nota su esfuerzo por hacer creible su personaje. © 2025 Scherzo