GLUCK, C.W.: Orphée et Eurydice [Opera] (Lyric Opera of Chicago, 2018) (NTSC) 714308
GLUCK, C.W.: Orphée et Eurydice [Opera] (Lyric Opera of Chicago, 2018) (Blu-ray, HD) 714404
…Dmitry Korchak is no haute-contre but a robust, heroic tenor. Lauren Snouffer is suitably boyish as Amour… Andriana Chuchman makes a fiery Eurydice. The choreography executed by the Joffrey Ballet is imaginative, and the chorus and orchestra—performing at present-day pitch—are excellent under the admirable conducting of Harry Bicket. © 2020 Gramophone Read complete review on Gramophone
Dmitry Korchak brings a strong tenor to the lead part… His acting is convincing within the limits of the production and the final scenes are certainly effective. Andriana Chuchman has to dance as well as sing and does so with quite confidence, but the most engaging singing comes from Lauren Snouffer’s delightful Amore. © 2019 Lark Reviews Read complete review

GLUCK, C.W.: Orphée et Eurydice [Opera] (Lyric Opera of Chicago, 2018) (NTSC) 714308
GLUCK, C.W.: Orphée et Eurydice [Opera] (Lyric Opera of Chicago, 2018) (Blu-ray, HD) 714404
Sans doute à cause de l’importance du ballet dans l’opéra français sous l’ancien régime, la version parisienne de l’Orphée de Gluck a plusieurs fois été confiée à des chorégraphes plutôt qu’à des hommes de théâtre. Au palais Garnier, Rolf Liebermann avait présenté en 1973-74 un spectacle cosigné par René Clair et George Balanchine, mais depuis 2005, c’est Orphée et Eurydice-Pina Bausch qui y a seul droit de cité, « opéra dansé » conçu en 1975 par la fondatrice du Tanztheater Wuppertal.
On ne s’étonnera donc pas d’apprendre que le Lyric Opera de Chicago a proposé à John Neumeier de monter l’œuvre de Gluck. Pour s’être largement déroulée outre-Rhin (Stuttgart, Francfort, Hambourg), la carrière de l’Américain n’a guère à partager avec les choix esthétiques de sa consœur teutonne, non seulement par son attachement au ballet narratif, mais par le type même des mouvements qu’il affectionne. On danse beaucoup dans cet Orphée, et quoi de plus normal, mais il faut bien reconnaître que ce style de chorégraphie peut aujourd’hui paraître extrêmement daté. Depuis les années 1960, le monde de la danse a connu tant de bouleversements que le spectacle réglé par John Neumeier a un petit côté vintage. La présence du ballet y est d’autant plus manifeste que le chantre de la Thrace devient ici un chorégraphe qui fait répéter ses danseurs pendant l’ouverture. Eurydice est une prima ballerina capricieuse ou simplement énervée qui quitte la salle en colère et se fait écraser par une voiture : c’est là que l’opéra commence. Evidemment, le réalisme de l’épave fumante sous laquelle roule le corps d’Eurydice ne saurait être longtemps de mise, et la défunte apparaît à Orphée endeuillé comme une fantomatique mariée, puis vient elle-même l’appeler à réagir, dérobant au passage quelques mots à l’Amour. Celui-ci est simplement un fidèle ami du chorégraphe, qui l’incite à ne pas succomber à la dépression malgré le décès de sa danseuse vedette. Après une longue errance de l’autre côté du miroir, dans des lieux abstraits, Orphée reprendra du poil de la bête et se remettra à chorégraphier, assistant même en spectateur avec son pote Amour aux ébats qu’il a réglés pour le long ballet final.
Scéniquement, tout cela n’est pas très passionnant. Musicalement, la battue métronomique et carrée de Harry Bicket n’est pas fascinante non plus, et donnerait raison aux détracteurs de Gluck, alors que sa musique touche au sublime lorsqu’elle est confiée à un chef inspiré. Au risque de nous répéter, nous reposons la question : Pourquoi personne n’a donc eu l’idée de filmer ou au moins d’enregistrer John Eliot Gardiner lorsqu’il a dirigé l’œuvre à Londres ? Le DVD réalisé de la production réalisée par John Fulljames avec le chorégraphe Hofesh Shechter nous prive hélas de cette superbe direction d’orchestre, et le chœur de la Scala s’y montre sous un jour peu favorable. C’est heureusement tout le contraire à Chicago, où le chœur du Lyric Opera est admirable de force comme de nuances, avec un français excellent, à cent lieues du gloubiboulga des Milanais.
Quant au trois solistes, Lauren Snouffer est un Amour charmant, et Andriana Chuchman une Eurydice exceptionnellement investie, plus active et décidée que ce n’est généralement le cas. Mais c’est surtout Dmitry Korchak qui retient l’attention. Rossinien comme Juan Diego Florez, il possède néanmoins un timbre plus proche de ce que l’on imagine dans ce répertoire, et sonne plus français là où son confrère péruvien, malgré la qualité de sa diction, sonnait plus italien dans son approche. L'articulation du français est parfaitement adéquate, et l'émission du son se révèle tout à fait stylée.
Autrement dit, et comme on l’a déjà trop souvent dit, voilà un DVD où il y a plus à écouter qu’à voir, sauf si vous êtes adepte de l’école de ballet John Cranko/John Neumeier. © 2019 Forum Opera (France)
GLUCK, C.W.: Orphée et Eurydice [Opera] (Lyric Opera of Chicago, 2018) (NTSC) 714308
GLUCK, C.W.: Orphée et Eurydice [Opera] (Lyric Opera of Chicago, 2018) (Blu-ray, HD) 714404
John Neumeier asume en esta producción toda la responsabilidad escénica, desde la iluminación y el vestuario a la dirección de escena y la coreografía. Es esta componente, la coreográfica, la que se erige en principal protagonista de lo que pasa sobre el escenario. Neumeier trasvasa al total del espectáculo el componente mixto de ópera y ballet que la versión francesa de la ópera de Gluck presenta. De tal manera, el baile está siempre presente de principio a fin, doblando a los personajes o estableciendo un discurso paralelo, complementario, que se imbrica a la perfección con el resto del espectáculo. Evidentemente, las escenas puramente de danza son resueltas con brillantez. Igual podemos decir de la escenografía y del vestuario, adaptado este a una ambientación actual, pero con un alto grado de estilización poética. El carácter de ensoñación se complementa con una iluminación que define volúmenes y sugiere todo un entramado de idas y venidas entre la realidad y lo onírico, con un juego muy dramático de las sombras.
Harry Bicket consigue de la orquesta un sonido contenido en vibrato y con una articulación a base de arcos cortos en las cuerdas y frases muy acentuadas, con legato muy limitado. Eso sí, se echa en falta un mayor sentido de la incisividad dramática en algunos momentos, como la obertura o la danza de los espíritus infernales. Korchak borda literalmente un papel pensado para un haute-contre con su control de la emisión en zonas muy complicadas más allá del passaggio, lanzando el sonido con brillo y metal en la zona superior, siempre con un noble sentido del fraseo. Igualmente brillante está Chuchmann, muy conmovedora en sus intervenciones. Pero la revelación es una Snouffer de voz diamantina, con agudos como cascabeles y una capacidad de expresión fuera de norma. © 2020 Scherzo

GLUCK, C.W.: Orphée et Eurydice [Opera] (Lyric Opera of Chicago, 2018) (NTSC) 714308
GLUCK, C.W.: Orphée et Eurydice [Opera] (Lyric Opera of Chicago, 2018) (Blu-ray, HD) 714404
Con esta producción de John Neumeier se abrió la pasada temporada de la Ópera de Chicago, y en ella, se unían ópera y danza, con una importante participación de esta última gracias al siempre excelente compañía del Joffrey Ballet. El concepto de partida es precisamente el de una compañía de ballet, de la que Orfeo es el coreógrafo y Euridice la bailarina solista. Esta muere en un accidente de tráfi co y Orfeo, acompañado por su asistente, aquí Amor, es conducido al inframundo; pero no para salvarla, sino para asumir la pérdida con serenidad.
La versión para tenor, con la diabólica escritura y la extensión de los números a él dedicados, es siempre una apuesta arriesgada, y aquí Korchak la supera, en líneas generales, gracias a su musicalidad. Mucho mejor en la famosa “J’ai perdu mon Eurydice” que en la fl orida que cierra el primer acto, y siempre con un bello timbre y una buena dicción. La Euridice de Adriana Chuchmann seduce por su bello y cristalino timbre y unas excelentes dotes actorales, algo que puede decirse también de la tercera integrante del reparto, la soprano ligera Lauren Snouffer. Harry Bicket, que tiene experiencia dirigiendo orquestas de templos líricos norteamericanos, nos ofrece una depurada lectura de mil matices y contrastes. © 2020 Ritmo
GLUCK, C.W.: Orphée et Eurydice (version edited by H. Berlioz) [Opera] (Opéra Comique, 2018) (NTSC) 2.110638
GLUCK, C.W.: Orphée et Eurydice (version edited by H. Berlioz) [Opera] (Opéra Comique, 2018) (Blu-ray, HD) NBD0100V
GLUCK, C.W.: Orphée et Eurydice [Opera] (Lyric Opera of Chicago, 2018) (NTSC) 714308
GLUCK, C.W.: Orphée et Eurydice [Opera] (Lyric Opera of Chicago, 2018) (Blu-ray, HD) 714404
Dos aproximaciones modernas a un clásico absoluto demuestran lo bien que se pueden hacer las cosas cuando hay imaginación, talento y respeto al servicio del compositor. A partir de dos célebres pinturas levantan vuelo estos Orfeo y Euridice que en las antípodas estan unidos por la calidad de dos propuestas originalísimas. Separadas por dos décadas “Orfeo conduciendo a Euridice fuera del averno” (1861) de Corot y “La isla de los muertos” (1883) de Böcklin introducen al espectador en los respectivos universos escénicos diseñados por Aurelien Bory en Paris y John Neumeier en Chicago. Los resultados merecen verse.
La complicada historia, léase desventuras, idas y venidas de Glück con arreglos, cortes, añadiduras y diferentes finales del mito-luego abordado por Offenbach, Birtwistle y Glass- proveen la libertad de elegir aquello que mejor se adapte a las intenciones de ambos puestitas. En Paris se opta por la versión Berlioz—del que se celebran sus 150 aniversario—de 1859 mientras en Chicago la primera en francés de 1774, ésta con un final Neumeier mas contemporáneo y oscuro.
Tanto con tan poco sería la mejor definición de la soberbia resolución escénica de Bory en la Opera Comique parisina. A Bory y su equipo le basta un espejo suspendido y la constante presencia del Corot para lograr una pequeña maravilla visual que deja una impronta memorable sin contar con que el juego de espejos le añade una evidente trascendencia filosófica e infinidad de lecturas. Es un juego de constante ambigüedad, rico entre insospechadas dimensiones, entre vida y muerte, que fascina y sirve a la música ejemplarmente. El joven Raphäel Pichon sigue confirmando sus condiciones como director frente al Ensemble Pygmalion con instrumentos de período. En el papel que Berlioz arregló para la legendaria Pauline Viardot vuelve a impactar Marianne Crebassa, tierna, doliente, exacta, la mas notable mezzosoprano francesa de la actual generación que deslumbra desde el “Amour, viens rendre à mon âme”y “Quel nouveau ciel” al célebre “J’ai perdu mon Eurydice”. La secundan las excelentes Hélène Guilmette como Eurydice (pese a un poco sentador vestuario, de hecho lo menos atractivo de la puesta) y Lea Desandre como Amor. Musical y escénicamente la versión adhiere a los principios de Glück, a lograr mas con menos, y hasta en este aspecto puede decirse que se está frente a un trabajo modélico. Sólo el corte final puede suscitar reparos en la apreciación total de la versión.
La versión de la Lyric Opera juega con noble irreverencia a ser una ópera ballet y viceversa, de la mano del gran coreógrafo del Ballet de Hamburgo y los bailarines del Joffrey Ballett. Ya Frederick Ashton y Pina Bausch, por nombrar sólo dos, lo trataron pero Neumaier hace de Orfeo su alter ego, un director de ballet, y de Euridice su prima ballerina y esposa que sufre un accidente fatal. Su asistente es Amor. A partir de allí imagina el viaje al Hades y su periplo de aceptación. En vez de la mezzo o contratenor de turno, Neumeier utiliza un tenor, el ruso Dmitry Korchak, lacerante, desgarrador e ideal para la concepción del coreógrafo, acompañado por la canadiense Andriana Chuchman como Euridice y la estadounidense Lauren Snouffer, ambas en óptima forma. Especialista en este repertorio como pocos o ninguno, Harry Bicket deja una lectura vibrante y exquisita con el ensemble de Chicago. © 2019 Miami Clásica